2013 : soixante ans après l’exécution de Julius et d’Ethel
Rosenberg…
Communiqué LDH
Le 5 avril 1951, deux
citoyens américains,
Julius et Ethel Rosenberg, étaient
condamnés à la peine capitale au terme
d’un
procès à charge et inéquitable. Malgré une très large protestation
mondiale, ils ont été exécutés par électrocution le 19 juin
1953.
Aux Etats-Unis, la peine
de mort reste toujours pratiquée, ou
au moins légale.
Dans les couloirs de la mort, des hommes, au terme de procès uniquement à charge, sont condamnés à cette inacceptable négation des droits, tels Mumia
Abu Jamal, Hank Skinner… Pourtant, l’espoir
existe
puisque tout récemment, un dix-septième Etat américain, le Maryland, a décidé d’un
processus législatif
qui aboutira, sur son territoire, à l’abolition.
La LDH rappelle son attachement à ce que toute justice soit
rendue dans des circonstances où les droits des personnes,leur présomption d’innocence, la présentation publique
de preuves et leur étude contradictoire soient respectés, et son refus de tout secret dû à un supposé
« intérêt supérieur
». Or, dans le cas de l’« affaire » Rosenberg
− euphémisme
qui atténue les responsabilités
politiques du gouvernement américain de l’époque, Ethel et Julius Rosenberg ont subi les méfaits d’une justice aux ordres, et
d’une conception archaïque
de la punition.
La LDH rappelle son opposition totale à tout traitement inhumain, et singulièrement, à la peine de mort. C’est l’un de ses engagements majeurs, car
aucune cause, aucune politique, aucune situation internationale ne justifient
le recours à l’exécution
capitale.
Conformément aux décisions prises avec l’ex-Association pour le réexamen
de l’affaire Rosenberg, la
LDH a pris l’initiative d’une rencontre de débat
et de mémoire le 15 juin
2013, pour que l’on se souvienne du soixantième anniversaire
de l’exécution des Rosenberg, pour une
justice équitable, pour l’abolition
universelle de la peine de mort.